Le club a souhaité rendre hommage à deux anciens, ils nous ont quittés mais on gardera d'eux des souvenirs indélébile.
Hommage à Jean DURRIEU
Membre du club pendant 20 ans
Il est des gens qui traversent notre vie, certains bruyamment, des « je sais tout », des « j’ai tout vu ». D’autres sur la pointe des pieds, sans faire de bruit, avec le souci de ne pas déranger, ouvrant le livre de leur vie à qui veut lire, sans se montrer intrusif. Tu as écrit plusieurs pages de notre club, comme ça, juste en participant. Respecté comme tous nos séniors, tu te plaisais dans cette ambiance bon enfant, souvent festive. La pêche ne devenait alors qu’un prétexte.
Tu me parlais de la montagne, de tes lacs, de la vallée du Lys, de la cascade d’enfer, me promettant de m’y amener avant d’être rattrapé par l’arthrose. Un jour tu l’as fait, et sous ce rocher du lac Vert durement gagné, j’ai passé une de mes plus belles nuits en montagne. Tes anecdotes, ta connaissance des sommets pyrénéens, ce frugal repas partagé ont estompé la pêche devant un décor grandiose.
Mais au-delà de la pêche, c’est notre profession commune qui nous a rapprochés. Déjà retraité de l’Education quand j’ai pris mes fonctions, tes conseils, ton expérience, ta sagesse ont éclairé mon parcours professionnel. Tu faisais partie de ces directeurs d’école véritables défenseurs de la laïcité soucieux de l’éducation de ses élèves. Merci pour tout cela.
Je suis persuadé que sur le sentier qui mène au lac Vert ou celui de la cascade d’enfer, si on fait silence, si on tend bien l’oreille, on pourra entendre une gourde métallique remplir un vieux quart bosselé de cette eau pure qui vient de là-haut et que tu aimais tant.
Et comme disait Norman MacLean : « Et au milieu coule une rivière »
Adieu Jean
Claude
Hommage à André LAFON
Membre du club mouche durant 30 ans
La pêche à la mouche, pêche aussi fine qu’élégante, a vu arriver, il y a quelques 40 ans, au sein de notre club un pêcheur à la carrure de déménageur. Dire qu’il représentait le parangon de la finesse de cette pêche, je n’irai pas jusque-là. Je me suis dit que les truites avaient encore quelques bonnes chances de survie.
Puis très vite, c’est par ta gentillesse, ta bonhommie, ton empressement à faire plaisir aux autres, que tu t’es imposé. Car c’était là que résidait ta finesse à toi, ton regard sur les autres. Certes ta grosse moustache en imposait et quand tu décidais d’agir que ce soit pour aider un copain à déménager, pour nettoyer les berges de la Garonne ou pour m’aider à rentrer le bois, on n’avait pas envie de te contredire quand tu prenais les charges les plus lourdes, sinon tu nous envoyais sur les roses.
Dans nos sorties club qui était au barbecue ? Toi ! Qui nettoyait ? Toi ! Qui était toujours partant ? Toi ! Et quand il t’arrivait de noyer précipitamment notre « apéritif jaune » avec de l’eau de vie (quel gaspi !) tu ravivais la flamme avec le breuvage et tout se terminait par des rires.
Tu étais de tous les voyages à l’étranger : en Autriche où les buffets de desserts se souviennent encore de toi, au Danemark où tu avais décidé de cuire ce lièvre ramassé au bord de la route et dont nos dentiers ne furent pas fiers, en Hollande où la cabane dans laquelle nous dormions tremble encore de tes ronflements.
Aujourd’hui, nous perdons un ami, mais en écrivant ces lignes je ne pouvais me résoudre, en guise d’hommage, à avoir le verbe triste. Au contraire, c’est au travers de ces quelques anecdotes, que je voulais te dire tout le plaisir que nous avons eu à faire un bout de chemin ensemble, à t’apprécier, à te côtoyer.
Et en repensant à tout cela, avec la pêche en toile de fond, c’est assurément un sourire qui naîtra dans notre cœur tant ta présence a été forte, ton amitié fidèle. Ce n’est pas une page de l’histoire du club que tu as écrite mais tout un chapitre.
Adieu André
Claude
aurevoir les amis les bons souvenirs resterons en nous .Roger
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