mardi 28 juin 2022

Le Pays-Basque 2022

 

Sortie club au Pays Basque

Mai 2022

Cela faisait quelques années que n’avions pas porté nos waders sur les Nives de St Jean Pied de Port. Notre gite préféré à Bussunarits étant libre, nous l’avons réservé pour ce week-end de l’ascension et ce sont 17 membres du club qui ont passé 4 jours dans cette magnifique région.

Au programme :

Jeudi après-midi pêche sur les Nives avec acquisition des cartes APRN (pas simple du tout) , retour le soir vers 20h pour soirée grillade dans la cheminée pittoresque autour de laquelle chants et apéros allaient entamer le séjour.

Vendredi, départ très tôt pour Fuenterrabia à la recherche du « bonefish du pauvre » (le mulet à tache jaune). Chaque année on fait une sortie dans Pays Basque espagnol, à l’embouchure de la Bidassoa, munis de sacs de pain dur, afin d’appâter ce poisson de sport, qui dès qu’il frise les 40 cm donne beaucoup d’émotion. Le fait de pouvoir pêcher les uns à côté des autres allie convivialité et pêche émulation. La marée montante étant entre 9h et 15h30, la fin de l’après-midi sera consacrée sur le retour à la truite sur les Nives, avec coup du soir jusqu’à la nuit et le repas sera pris après minuit, le coucher sûrement très …matinal.

Samedi : le matin, le plein de « jaune » et autres douceurs espagnoles à Arnéguy, puis l’après-midi pêche sur les Nives jusqu’à 20h.

Le dimanche : nettoyage et retour sur Toulouse.

Tout cela augurant d’un séjour où le poisson n’a qu’à bien se tenir, leurs gencives vont avoir des piercings ! Le No-kil étant bien entendu de rigueur.

Le responsable de l’association APRN, contacté en amont m’avait assuré qu’un petit sedge devrait faire un malheur.

Ah ! Un sedge ! oui, mais à condition qu’un poisson veuille bien avoir l’obligeance de regarder en haut, se lever (fainéant !!!) et avoir envie de manger !

Poissons ? J’ai dit poisson ??? Quel poisson ?? Vu l’état des rivières (Nive des Aldudes, Nive de Baïgorry, Nive d’Arnéguy, Grande Nive) que deux crues en fin 2021à un mois d’intervalle  ont dévastées, du poisson il n’en reste plus beaucoup. En 3 jours de pêche, à 16 pêcheurs, on n’a pas fait 15 poissons !!!

On n’est pas bon ? Peut-être ! On n’avait pas ce qu’il fallait dans les boîtes ? Humm !

Quelques-uns d’entre nous ont discuté avec des bergers ou des habitants riverains, ils ont tous été d’accord pour dire que ce qu’ils ont vécu au cours de ces deux catastrophes était exceptionnel de violence. Certains de la vallée de Baïgorry ont quitté leur maison dans la nuit, tellement la furie des flots tumultueux était impressionnante. Il faut voir dans le lit de ces petites rivières, les troncs qui ont été charriés et qui maintenant ont complètement changé la physionomie du lit.

On a passé les journées sans voir un poisson partir, gober, se cacher, pas d’insectes qui volent au-dessus de l’eau, les prés rivulaires recouverts de boue. Au coup du soir, sur des secteurs avals, connus de quelques-uns d’entre nous, où le poisson aurait pu se sauver du fait de la pente adoucie, ne voir que deux ou trois « splashs »de petits poissons venus attraper on ne sait quoi. Très décevant !

Thomas et Thierry qui ont même fait des kilomètres pour essayer le gave d’Oloron sur des secteurs qu’ils connaissaient très bien, sont rentrés sans avoir vu la queue d’un poisson !

Espérons que ce n’était qu’une mauvaise période, que le poisson y est quand même (gros doute), car je crois que nous ne sommes pas prêts d’y revenir.

Même le mulet, n’était pas au rendez-vous, alors que les autres années c’étaient des dizaines de poissons qu’on prenait. Là, c’est que le poisson n’est pas encore « à la côte ».

Donc séjour mitigé, heureusement que le plaisir de se retrouver autour d’une bonne grillade et d’un bon apéro a sauvé la sortie.

Il me reste à remercier les participants pour leur implication (achats intendance, nettoyage, conduite prudente (enfin pas tous….) , Michel pour ton ragoût de sanglier, Jean Claude et Patou pour les fouaces, Antoine pour les oreillettes, Michel M pour l’excellent fromage et Patou pour ses airs de guitare.

A l’année prochaine pour de nouvelles aventures !

                                                                                                                                            

                                                             LE Président : Claude